Garrot Tourniquet Tactique

Quand pose-t-on un garrot ?

Dans les gestes de premiers secours, figure la pose du garrot. Lors d'une hémorragie externe, on appuie sur la plaie en faisant une compression manuelle. On se sert d'une écharpe ou d'une cravate pour effectuer un tampon relais lorsqu'on appelle les secours. Quand une compression manuelle est impossible ou inefficace, on pose alors un garrot en dernier recours. Il est réservé à des situations exceptionnelles et à des hémorragies externes très importantes. Le garrot tactique, reconnu par les Forces Françaises, sert en urgence sur le terrain aux militaires, au personnel médical et aux secouristes. Les entreprises qui utilisent des outils tranchants doivent posséder un garrot dans leur trousse de premiers secours.

Comment poser un garrot ?

Le garrot interrompt le flux sanguin en le posant entre la plaie et le cœur. Il doit se situer à la racine du bras pour une hémorragie d'un membre supérieur et à la racine de la cuisse pour celle d'un membre inférieur. On utilise toujours un lien suffisamment large pour être efficace. Un garrot tactile doit être serré de façon à arrêter une hémorragie mais pas trop de manière à ne pas nécroser les tissus. Avec un garrot tourniquet tactique, on serre avec le bâton de façon à maintenir le garrot en position. Même si la victime bouge, il n'y aura aucun risque de desserrage accidentel. Il se pose d'une seule main sans faire d'erreur de manipulation. En cas de plusieurs victimes, il permet de libérer les mains.

Quelques recommandations

Un garrot ne doit pas être mis en place depuis plus de deux heures car il y a un risque de lésion nerveuse donc de paralysie d'un membre. En effet, on bloque la grosse artère donc le flux sanguin mais aussi la macro et la microcirculation. Sur ce garrot, une étiquette permet d'indiquer l'heure de pose indispensable pour l'équipe médicale qui prend le relai. Une fois le garrot posé, seul un médecin le desserre car la plaie peut présenter une accumulation de toxines. Enfin, le garrot doit rester visible et donc non recouvert pour ne pas l'oublier. Par ailleurs, on allonge toujours une victime pour permettre à la masse sanguine restante de remonter dans les organes vitaux dont le cerveau, le cœur et les poumons.